LEO FERRE - " La solitude" (1971)

  "LA SOLITUDE "(1971)...."Si vous n'avez pas le sentiment relatif de votre durée,il est inutile de regarder devant vous car devant c'est derrière,la nuit c'est le jour .Et...".Waouuuh! Léo Ferré ,c'est du hors catégorie.Certes,avec le temps,l'orchestration "pop" en a pris un bon coup derrière les oreilles, mais les mots de Léo Ferré sont toujours aussi puissants.Comment voulez vous que la nouvelle génération française de chanson à texte,malgré son "talent "et son engagement subversif , puisse rivaliser ?   

Comments

[nibiioniphilo]

Si je pisse, j'éjacule et je pleure, oui, c'est biologique ; mais c'est aussi le fruit d'un breuvage, d'un plaisir et d'émotion. La biologie n'est pas qu'un aboutissement : sans source, sans désir et sans amour, la vie ne peut être.
"Façonner une idée", c'est la matérialiser, lui donner une forme. Une idée a besoin d'être avant tout, exprimée. Elle est le fruit d'une alchimie neurologique mystérieuse qui permet de faire aboutir un projet. Les idées ne souffrent aucune structure, elles sont une forme de liberté.
"les moules coulés demain"...une idée doit être nouvelle, avangardiste, sinon, c'est une notion.
Le fait de nous "transmettre" nous impose le sentiment objectif de notre durée : naître, c'est signer son arrêt de mort, et après elle?? Ce que l'on aura transmis, non?
On ne voit jamais aussi bien que dans le noir, c'est pour ça qu'il y a les soirs de pleine lune...
La conscience ne se lave pas : elle demeure, avec
ses "tâches propres" dont nul ne peut venir à bout...("on peut mentir une fois à tout le monde, toute une vie à une personne, mais on ne peut pas toujours mentir à tout le monde", ou à soi même)
Elle est le véritable "feu d'arrêt ou de voie libre" Quelque soient nos choix, nous les faisons toujours avec sa bénédiction...on règlera nos comptes après...
C'est notre cerveau qui nous impose ses règles ! Arrêtons de se faire croire que c'est l'inverse...
Si le désespoir est le bonheur, c'est sans doute que le bonheur est une forme supérieure de la critique...facile, quand tout va bien...
Mais faut-il être désespéré pour être heureux???
Ou bien, malheureux pour connaître l'espoir ?? Pervers, tout ça...
Sorry, Léo mais il est impossible de s'insérer dans le vide : le vide, c'est vide, il n'y a rien dedans ! Quel manque de lucidité !!!
On ne sera jamais le non-dit dès lors que l'on s'exprime, ni le non-avenu quand on est reconnu.
Le non-vierge ? Por Dios !!! à son âge !!! La conscience nous conduit parfois à faire des choses avouables, mais difficilement, non pas par manque de lucidité, mais justement, parce que parfois, elle prend le pas sur notre conscience.
En effet dès qu'elle est dans nos frocs, on a le sentiment étrange de froisser notre conscience...
Pourtant, qui l'a mise là??