JACQUES DUTRONC - " Il est cinq heures,Paris s'éveille " (1968)

                                       

               "IL EST CINQ HEURES,PARIS S'EVEILLE ."(1968).

Qui connait ROGER BOURDIN ? Pas grand monde,vraisemblablement.Eh bien ,figurez vous que c'est le mec qui déchire tout avec sa flûte,sur ce titre grandiose.

Quant aux paroles ,personne ne peut sérieusement tenir rigueur à un type qui écrit des trucs pareils,d'être un gros fainéant qui va se coucher à l'heure ou vous,moi,tout le monde se lève pour aller gagner quelques malheureux dollars.

Petit échantillon du festival :

       ...."les travestis vont  se raser,les strip-teaseuses sont rhabillées..."

       ....."l'obélisque est bien dressé entre la  nuit et la journée.."

        ......"les journaux sont imprimés,les ouvriers sont déprimés.."

Comments

[mwaoci]

..j'adore l'image de l'obélisque bien dressé..surtout au petit matin..la strip-teaseuse qui..ne se rhabille pas toujours, mais remet ses talons aiguilles..quant aux déprimés..pas que les ouvriers, d'ailleurs:la crise gagne du terrain, même les "notables", aujourd'hui, quand ils ne peuvent pas imprimer...leurs cours..dépriment volontiers..(ça me rappelle une histoire sur l'enfer..Français..le même, quelque soit le ministère pour lequel on travaille !!)

Je crois que ce type n'est pas un gros "fainéant", mais plutôt que c'est un génie!!

..Sait-on à quelle heure travaillait Marie Curie, avec sa fille, son mec et ses doigts bouffés par ..le travail?

Tandis que nous dormons, des tas de gens, dans notre fuseau horaire, travaillent, faisant atterrir des avions, animant des émissions de radio, préparant des cocktails, pour ce qui est du plus futile..dans le moins futile, je fus parmi eux, et..j'étais déjà heureuse de l'entendre, cette flûte, qui reste la maîtresse de cette mélodie. Quitter ce monstre et savoir que je ne trouverai pas le sommeil avant au moins deux heures, quitter ces troubles, ces fantômes, laisser aux autres le déroulement entamé avec mon équipe du destin de cet homme, de ce frère, de ce père, de cet amant, de cet ami, de ce fils, et fredonner cet air !!...

Sentir la vie, inexorable, qui s'impose, rentrer chez soi en voyant les écoliers regagner leur classe et savoir l'autre condamné..c'est comme.. laisser la vie occuper son territoire.

J'ai tellement entendu cet air, dans ma tête, entre mes oreilles, en interrompant mon travail, sans le connaître vraiment, et ne me souvenant que de la flûte (elle rythme la mélodie, pardon aux percussions !..)

Le café n'était pas dans des tasses, mais il coulait à flots, seul remède à la fatigue et à l'indifférence..

Mais si à la Villette, on tranche le lard et que les boulangers font des bâtards..on se sent alors moins seul..on sort de là en sifflotant cet air et..la flûte..reprend ses droits..heu j'ai pas dit le pipot, mais..le coeur..le corps, aussi, y est : c'est comme une chorégraphie..

..j'adore cette chanson, ses paroles, sa mélodie, et..je me souviens toujours de cette flûte...

Paris s'éveille..puis..s'endormira..peut être..que

le "must", c'est quand on enchaîne avec Nino Ferrer, Le Sud..on reprend confiance et, alors seulement, on peut y retourner..quelque soit l'issue.."elle sera dernière à rester debout...attendez-moi".. souvenez-vous, comme moi..

Et même que..http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=2ojDvIwcAtI

et .."sans craindre la chaleur des garçons..

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=2ojDvIwcAtI

bon, rien à voir, ok, mais j'aime quand même ce titre, alors je le livre..enjoy !!

et c'est pas tout...